Il y a
quelque chose de profondément émouvant à trouver par hasard des lettres dont on
ne soupçonnait même pas l’existence. Ce sont des messages venus d’un lointain
passé qui, tout à coup, deviennent d’une actualité fébrile. Ces lettres sont
des voix qui reprennent vie, des bouteilles à la mer. En 1946, dix boites
métalliques contenant des milliers de documents ont été découvertes dans les
ruines de Varsovie. Deux bidons de lait ont été déterrés dans la cave d’une
maison en 1950. La vie quotidienne du ghetto de Varsovie était cachée là dans
toute sa misère. L'historien Emmanuel Ringelblum et les membres de
son groupe, Oyneg Shabbos, ont collecté toute sorte de documents qui nous permettent aujourd'hui de saisir la "réalité" de la vie dans le ghetto de Varsovie.
Remonter le
fil du temps
Image empruntée ici
C’est grâce à Khalida Hatchy, professeure-documentaliste au lycée Jean de La Fontaine, que les lettres de Louise Pikovsky sont remontées du passé et de l’oubli.