Ceci est notre logo

Ceci est notre logo

dimanche 28 juin 2015

NUIT ET BROUILLARD, DES MOTS ET DES NOTES (1)

Nuit et Brouillard
Jean Ferrat (1963)


Isaac Celnikier. Image empruntée ici

Ce n’est qu’une chanson, des mots et des notes, des mots pour dire, des mots pour vaincre le silence de l’oubli, des notes qui s’installent à jamais, qui sont là, tout prêt au creux de notre vie. Et à chaque fois c’est la même émotion, comme si l’on entendait cette chanson pour la première fois. Le 21 mai dernier, une petite chanteuse, Christa, élève au collège Fersen, a su exprimer toute la force de cette merveilleuse chanson. Il y avait de la magie dans l’air tandis que sa voix, à la fois forte et fragile, vibrante d’une émotion à peine contenue, enveloppa l’auditoire, médusé. J’ai encore dans les yeux le souvenir de cette voix qui montait si haut et semblait déchirer le ciel d’azur. C’était presque insupportable tant elle chantait et touchait juste. Il y a fort à parier que Jean Ferrat l’écoutait, là où il est – l’œil tendre, la moustache mutine et un grand sourire adressé à cette chanteuse qui savait si bien chanter ses mots et sculpter ses notes.

Jean Ferrat (1930- 2010)


Image empruntée ici

lundi 8 juin 2015

AU COLLÈGE FERSEN, ELLES S'APPELAIENT DORINE, ÉLIANE, PAULETTE ET HÉLÈNE…



 Un jour de mai à Antibes


© Féodor Merowka

Jeudi 21 mai à Antibes, contrairement à ce qu’avait annoncé la météo, le ciel est d’un bleu agrémenté de quelques nuages blancs. En ce jour, nous revenons à l’essentiel de notre mission : la pose de plaques pour honorer la mémoire d’enfants arrêtés dans notre région, regroupés à Nice dans l’hôtel Excelsior, internés à Drancy, transportés dans des conditions inhumaines pour être assassinés dans un pays lointain, la Pologne, au camp d’extermination d’Auschwitz.  


© Jacques Lefebvre-Linetzky

15h : des personnes convergent vers l’angle des rues Fersen et Arasy où est situé le Collège Fersen, un établissement scolaire en plein centre du vieil Antibes. Il y a de l’effervescence devant la grille d’entrée. 

Après les salutations d’usage, on entre dans le Collège, accueillis par M. Pascal Fournier, principal de l’établissement, et Mme Sandra Etling, principale adjointe. Une haie d’honneur de collégiens, souriants et attentionnés, conduisent les arrivants vers les chaises placées devant la plaque recouverte du drapeau français ; nous passons devant Théo, un jeune saxophoniste qui joue avec sérieux et talent.

© Jacques Lefebvre-Linetzky

L’arrivée du maire d’Antibes, Jean Léonetti, entouré de membres du conseil municipal est saluée par de nombreux antibois. Yves Dahan, adjoint délégué l’éducation et à la petite enfance était notre contact pour l’organisation de la cérémonie.
Les maires de Nice et Saint-Laurent du Var sont représentés par Martine Ouaknine et Albert Besson.

Eric Goldinger qui, avec Charles Gottlieb a accompagné tant de collégiens à Auschwitz, représente le Conseil départemental et se tient discrètement derrière les élèves.
Le président de la communauté de Nice, Maurice Niddam a fait le déplacement, le président de la communauté d’Antibes est entouré de plusieurs rabbins. Présents également, le commandant de la gendarmerie et les pompiers. 

Des enfants cachés, de nombreux membres de l’AMEJDAM, des sympathisants se retrouvent... Denise Holstein, rescapée des camps de la mort, arrive, accompagnée par Pascale et Roger Chebat, membres antibois de notre association.

Parmi les personnes présentes, deux chefs d’établissements : Marie-Estelle Liégeois, principale du collège César à Roquefort-les-Pins et Bruno Bigi, proviseur du Lycée Carnot à Cannes. Deux établissements avec lesquels nous avons établi des liens privilégiés, en accompagnant  des collégiens de 3ème au Camp des Milles et, le 27 janvier dernier, en invitant le lycée a organiser une cérémonie à l’occasion de la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah.