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mercredi 17 janvier 2018

PIERRE DAC, LE FARCEUR AU GRAND CŒUR



André Isaac, dit Pierre Dac (1893- 1975)




Image empruntée ici

Humoriste, comédien, chansonnier, farceur, grand amateur de jeux de mots, parfois laids, toujours savoureux, iconoclaste, de petite taille (1,63 m) et un cœur "gros comme ça". 

Farceur et courageux

Son père est boucher à Châlons-sur-Marne. La famille s’installe à Paris lorsque le jeune André a trois ans. Élève doué et farceur, ses parents encouragent ses dons artistiques. Il est mobilisé en août 1914 et passe quatre ans au front. Il est blessé à deux reprises. Son frère, Marcel, meurt à la guerre. 
Après la Grande Guerre, André vit de petits boulots et commence une carrière de chansonnier en 1923. Il se produit dans de nombreux théâtres et entame une carrière à la radio dans les années 30.



Image empruntée ici

Le 13 mai 1938, il fonde LOs à Moelle, organe officiel des loufoques, une publication humoristique hebdomadaire. Le journal cesse de paraître le 7 juin 1940. Il reparaîtra en 1945-46, puis au milieu des années 60.

jeudi 11 janvier 2018

SAUVETAGE À SAINT-LÉGER

Tout d'abord, nous présentons nos vœux les plus chaleureux à vous tous, lecteurs et lectrices de ce blog, et aux fidèles de l'AMEJDAM, pour que votre année soit douce et sereine ! 

Nous vous invitons également à assister à l'Assemblée Générale de notre association, qui aura lieu le mercredi 24 janvier, à 17 heures, dans les locaux du FSJU-Passerelles, 2 Place Wilson à Nice. Votre présence est importante, ne manquez pas ce moment essentiel de la vie de l'AMEJDAM. 



Et, pour commencer l'année, nous rendons (brièvement) compte ici de notre dernière émission de radio – sur RCN 89.3. Nous vous rappelons qu'elles sont toutes disponibles en podcast (pendant deux ans) sur le site de la radio. L'émission s'appelle "Au nom des enfants". Pour les retrouver, suivez ce lien

Cette émission a repris un témoignage qui m'avait été confié il y a quelques années par Marie-José Blondé, née Douhet, une amie et collègue, concernant sa maman, et le village de Saint-Léger, au temps de l'occupation.  

Yvonne Douhet, avant guerre, dans son bureau.
Elle était la secrétaire de direction d'un avocat niçois. 

Yvonne Douhet, avait raconté à sa fille, Marie-José, comment elle s'était opposée, quasi-physiquement, à l'accès par un petit groupe d'Allemands au village de Saint-Léger, où la population entière hébergeait une trentaine de clandestins, juifs et résistants. 

L'accès à ce village provençal ne se fait que par une seule route en lacets, très étroite, après le franchissement d'un pont sur le Var. Les occupants allemands hésitaient à l'emprunter, de peur de se retrouver coincés par les résistants, sans possibilité de rebrousser chemin. 

Pourtant ils le firent. Une fois. 
Yvonne Douhet, qui descendait vers Puget-Théniers dans un petit car municipal le fit arrêter et en sortit, lorsqu'elle vit monter une voiture ennemie. 

Décidée à ne pas les laisser monter au village, où ils auraient arrêté et/ou fusillé les habitants (dont sa petite fille) et leurs protégés, elle se mit en travers de la route, fit signe à la voiture de s'arrêter, puis parlementa avec les soldats, faisant preuve d'un sang-froid et d'une intelligence remarquables. Les trois Allemands n'insistèrent pas. Ils firent demi-tour, et on ne les revit plus.  
Yvonne avait sauvé son village, mais n'en parla à personne, seulement à sa famille, et au médecin juif qu'elle hébergeait : le docteur Karassik. 

On trouvera tous les détails, illustrés, de cette histoire remarquable sur mon blog personnel – en notant qu'à l'origine celle-ci avait été publiée sur le site sefarad.org, tenu alors par le regretté Moïse Rahmani. Il vous suffit de suivre ce lien. 

Le petit village de Saint-Léger a, bien entendu, été honoré, mais peut-être pas autant qu'il le mérite, lorsqu'on sait la protection que les réfugiés y ont trouvée, et le désintéressement de ses habitants. 

Sans eux, sans elle, nous aurions peut-être été amenés à poser une plaque au nom d'une jolie petite fille qui y vécut avec son papa, grand reporter avant-guerre pour le magazine "Réalités" : Thérèse Kitrosser. Heureusement, cela n'a pas été le cas. 


Marie-Thérèse Kitrosser et Marie-José Douhet (à droite)

Certaines histoires se terminent bien : il nous a plu de commencer l'année en rappelant l'une d'entre elles, et la fierté que Marie-José éprouva toute sa vie pour sa mère. 


Marie-José Blondé, née Douhet

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Texte et mise en page : Cathie Fidler
NB : Les fantaisies typographiques de ce blog, au look un peu différent, sont à mettre au compte de Mr Google, qui ne nous obéit pas toujours !