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dimanche 28 février 2016

APRÈS LA SHOAH, UNE EXPOSITION À NE PAS MANQUER


Image empruntée ici

Le Mémorial de la Shoah

Le Mémorial de la Shoah est un musée, un centre de documentation et un lieu de mémoire. 
Il se situe au 17, rue Geoffroy l'Asnier à Paris dans le quatrième arrondissement. 


© Jacques Lefebvre-Linetzky

Ouvert depuis 2005, le Mémorial de la Shoah est aujourd’hui l’institution de référence en Europe sur l’histoire de la Shoah. Il intègre le Mémorial du martyr juif inconnu inauguré en 1956, dont les façades, le parvis et la crypte ont été conservés, et le centre de documentation juive contemporaine (CDJC), créé en 1943 par Isaac Schneersohn.

Source : Mémorial de La Shoah

Que trouve-t-on au Mémorial de la Shoah ?

Un auditorium, salle Edmond J. Safra (niveau -1)
La librairie (rez-de-chausée) : plus de 1000 références. Librairie dédiée au génocide des Juifs d’Europe.
Un centre d’enseignement multimédia (rez-de-chaussée) : on peut y regarder des films, écouter des archives sonores.
Une exposition temporaire (niveau 1)
La salle des Noms (niveau 1) : on peut y retrouver un membre de sa famille, se documenter un dossier d’indemnisation.
L’Institut pédagogique Edmond J. Safra (niveau 2)
Un centre de documentation (niveau 4) : consultation du fonds documentaire.


©JL+L


Les lieux du souvenir au Mémorial

            
Le Mémorial de la Shoah abrite le tombeau du martyr juif inconnu. Ce monument, mis en œuvre en 1950 par le fondateur du C.D.J.C., Isaac Schneersohn, et inauguré le 30 octobre 1956, est composé de plusieurs espaces et éléments, tels que : le parvis et la crypte où se déroulent les principales cérémonies liées à la Shoah, le fronton monumental du bâtiment et le cylindre de bronze situé dans l'axe du parvis qui évoque les cheminées des camps de la mort. Le Mur des noms, érigé en 2004, ajoute une nouvelle dimension au lieu de mémoire du génocide.

Source : Mémorial de la Shoah

Le Mur des noms


©JL+L


Sur ce mur ont été gravés 76 000 noms, parmi eux, 11 000 enfants, déportés de France dans le cadre du plan nazi de la destruction des Juifs d’Europe, avec la collaboration du gouvernement de Vichy.

Source : Mémorial de la Shoah

On sait aujourd'hui avec certitude que 75 721 Juifs et, parmi eux, 11 400 enfants, furent déportés depuis la France. 

Le Mur des Noms a été établi d'après le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, résultat des recherches de Serge et Beate Klarsfeld. 

Exposition temporaire : Après la Shoah, 1944-1947
Du 27 janvier 2016 au 30 octobre 2016


Après la catastrophe. La libération de l'Europe et le fin de la Seconde Guerre mondiale soulèvent un immense sentiment de soulagement, de joie, d'espoir. Pourtant, le retour à une vie normale semble à peine possible pour les Juifs d'Europe qui ont pu échapper à la destruction générale organisée par les nazis et leurs complices locaux. Malgré tout, les rescapés aspirent tous à retrouver leurs proches, retourner chez eux, ou trouver un refuge, reprendre une activité, imaginer à nouveau un avenir. Ici ou ailleurs. L'incertitude et le chaos règnent cependant partout. 

Source : Mémorial de la Shoah


 ©JL+L

Ce qui impressionne le visiteur, c’est la rigueur et l’originalité de la scénographie de cette exposition. Des panneaux informatifs jalonnent le parcours qui explore les aspects les plus importants de ce retour si complexe et si douloureux. Les textes sont traduits en anglais. On passe d’une étape à une autre grâce à un agencement de cubes de couleur « kraft ». 
Le regard s’arrête sur un écran, les témoignages sont sous-titrés, la taille des écrans varie. On peut revenir sur ses pas et progresser à nouveau en direction d’une vitrine, accrocher un visage sur un écran de plus grande taille. C’est à la fois varié et d’une extrême efficacité pédagogique.


 ©JL+L

Voici quelques extraits de textes figurant sur les panneaux

Les rescapés et les survivants

Le terme de « rescapés » désigne ici l’ensemble des 4 à 5 millions de Juifs des territoires ayant été sous contrôle des nazis et de leurs alliés encore en vie au moment de la libération de l’Europe. Le terme de « survivants » s’applique, lui, plus spécifiquement aux 60 000 rescapés des camps d’extermination, de concentration, de travail forcé ou d’autres  lieux d’enfermement. (…) Cette distinction sémantique n’existe pas dans le monde anglophone.

Source : Mémorial de la Shoah

La sortie du génocide

La sortie du génocide est, elle aussi, longue et chaotique. Dès 1945, apparaissent les premières estimations du nombre de victimes : de 5,7 à plus de 6 millions de morts (dont 1,5 million d’enfants de moins de 14 ans) sur une population de près de 10 millions de Juifs vivant avant 1939 dans les territoires tombés sous la domination ou l’influence nazie. Pour les 4 a 5 millions de rescapés, la fin de la guerre inaugure une autre séquence qui prolonge pour beaucoup et pour longtemps les souffrances déjà endurées.

Source : Mémorial de la Shoah

Aide et entraide sociale

On a peine à imaginer la détresse et la misère des Juifs au sortir de la guerre. Beaucoup sont sans logement, sans travail, sans ressources, sans patrie pour les réfugiés. Les années de persécutions les ont épuisés physiquement et psychologiquement. Recommencer ou reconstruire une vie nécessite un secours extérieur. Une aide financière ou matérielle provient des pouvoirs publics et d’organisations internationales comme le United Nations Relief and Rehabilitation Administration et le Comité intergouvernemental pour les Réfugiés. La majeure partie est fournie par une myriade d’organisations juives, une forme d’entraide née souvent durant la guerre elle-même.

La principale vient des Etats-Unis. L’American Jewish Joint Distribution Committee finance et organise une aide sociale massive destinée à soutenir la reconstruction et la préservation de ce qui reste du monde juif européen dans son ensemble : à lui seul, il fournit entre 1945 et 1948 près de 200 millions de dollars, dont 7% à destination de la France et 10 % de la Pologne.

Source : Mémorial de la Shoah

Première mémoire

Longtemps a dominé l’idée que les rescapés s’étaient tus au sortir de la guerre, par pudeur, par honte, par crainte de n’être pas entendus. Longtemps a prévalu le mythe  d’un « silence » sur la Shoah, d’une occultation du sort singulier réservé aux Juifs, dans le contexte de la reconstruction et de la réconciliation des sociétés européennes. (…)
Le constat reste en partie vrai. Pourtant, rien ne caractérise mieux l’immédiat après-guerre que la floraison de témoignages et de récits de toutes sortes sur la persécution. Très tôt, en 1945-1946, des rituels funéraires, des commémorations, des monuments, des mémoriaux virent le jour.
Les enfants

Dans la lignée des travaux sur l’enfance menés par des scientifiques juifs en Europe orientale avant la guerre, des milliers de témoignages sont récoltés auprès de jeunes rescapés dont beaucoup vivent dans des foyers pour orphelins. Ces collectes ont une dimension thérapeutique – aider à surmonter le trauma grâce à la parole -, et cherchent à s’informer sur leur état psychologique et leurs aspirations. Les initiateurs espèrent aussi sensibiliser une opinion publique qu’ils voient réticente tant sur le martyre subi par les Juifs que sur la revendication d’un État juif en Palestine.

Source : Mémorial de la Shoah

En guise de conclusion, nous avons choisi de mentionner le lieu le plus emblématique du retour des déportés. Situé à l'angle du boulevard Raspail et de la rue de Sèvres, il s'agit de :


L'hôtel Lutétia.



Image empruntée ici

Avant la guerre, de nombreux exilés allemands, opposants à Hitler, se réunissaient dans les salons de l’hôtel Lutétia. En 1940, l'amiral Canaris y installa les bureaux du service de renseignements de l'état-major allemand, l'Abwehr. En 1945, sur l'ordre du général de Gaulle, il fut réquisitionné pour accueillir les déportés, Juifs comme non-Juifs. Les déportés étaient soumis à un interrogatoire très serré car on craignait que d’anciens nazis ne se soient mêlés à la foule des survivants. C’était en fait un centre d’accueil et de contrôle. Les structures prévues se sont avérées très vite insuffisantes.


Image empruntée ici

Deux témoignages parmi d'autres...


Après ma libération, le 21 avril 1945, je suis rentré à Paris, en mai, où j’ai retrouvé mes parents. J’allais à l’hôtel Lutétia pour attendre mes copains de camp et j’ai parlé, parlé, parlé … mais personne ne voulait m’écouter. On écoutait les résistants et pas du tout les enfants juifs déportés. Une femme m’a demandé si je connaissais son fils (même convoi, même parcours). Je l’avais vu mourir pendant la marche de la mort. Je n’ai pas pu le dire à sa mère, j’ai dit simplement que je l’avais perdu de vue lors de l’évacuation du camp. Elle m’a alors insulté, me disant que son fils était un bon garçon, et que moi je devais être un meurtrier, un kapo, puisque j’étais revenu.

Addy Fuchs, source ici.


"Devant la gare, des autobus nous attendaient, les mêmes que ceux qui nous avaient conduits de Drancy à Bobigny pour partir à Birkenau !
Des scouts nous entourent, venus pour aider des éclopés à monter dans les voitures... on traverse Paris : est-ce un rêve? On arrive à l'hôtel Lutétia, Centre d'Accueil et de contrôle des déportés.
La vaste entrée de la résidence est obstruée par une masse de femmes qui brandissent des photos, hurlent des noms... Il faut foncer dans le tas pour pouvoir entrer.
A l'intérieur de l'hôtel, c'est encore le brouhaha et le piétinement de la foule – mais on nous dirige vers des chambres – dortoirs où nous pouvons nous reposer avant de retourner parmi les autres. Et voilà que nous retrouvons des camarades du camp ou du voyage : rien ne pouvait être plus réconfortant, on dirait que nous retrouvons nos vrais pays !"


Odette Abadi, Terre de détresse, L’Harmattan, 2012, pp 197/198.


Émission présentée par Cathie Fidler et Jacques Lefebvre-Linetzky
Texte et mise en page: Jacques Lefebvre-Linetzky







mercredi 17 février 2016

TRANSMETTRE AUPRÈS DES ÉLÈVES DU LYCÉE MASSÉNA


Le 27 janvier 2016 au Lycée Masséna

Le 18 octobre 2002, les ministres européens de l’éducation ont adopté la déclaration qui institue une journée de mémoire de l’Holocauste et de prévention des crimes contre l’humanité. La France a retenu la date du 27 janvier, anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, pour cette journée de mémoire.

Rappel lexical

Génocide :

Terme créé en 1944 et repris par l’ONU pour désigner la volonté d’extermination systématique d’un groupe humain.

Holocauste :

Terme utilisé par les historiens anglo-saxons au lendemain du procès de Nuremberg.
« Les deux termes grecs qui ont formé le mot « holocauste » signifient « je brûle tout ». C'est, en effet, un sacrifice où la victime est tout entière brûlée, détruite. Le premier chapitre du Lévitique règle l'ordonnance des holocaustes de gros bétail (veaux), de menu bétail (agneaux, chèvres), d'oiseaux (pigeons, tourterelles) en spécifiant, s'il s'agit d'un quadrupède, qu'il importe d'offrir un mâle, et un mâle sans défaut. »

Source : Encyclopédie Universalis

Shoah :

«  En hébreu, shoah signifie catastrophe. Ce terme est de plus en plus employé, de préférence à holocauste, pour désigner l'extermination des juifs réalisée par le régime nazi. Il suggère un sentiment d'épouvante religieuse devant l'anéantissement qui fondit soudain sur des millions d'innocents. »

Source : Encyclopédie Universalis

Le terme s’est imposé grâce au film de Claude Lanzmann, Shoah, 1985, durée : 10h 13 mn.

Judéocide :

Ce terme ne concerne que l’extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Ma visite au Lycée Masséna le 27 janvier 2016



©Jacques Lefebvre-Linetzky

Je me suis rendu au lycée Masséna à la demande de M. Noël André, professeur d’Histoire avec l’accord de M. Serge Ferrari, proviseur du lycée. Le proviseur m’a accueilli chaleureusement et a tenu à assister à mon travail d’analyse auprès des élèves. Étaient également présents, M. Henri Koen, membre de l’Amejdam et ancien professeur en classes préparatoires, ainsi que Mme Geneviève Colonna, professeur de Lettres au lycée Masséna. Le public était constitué de deux classes : une classe de première et une classe de seconde.

J’ai choisi de présenter aux élèves l’image de l’Enfant de Varsovie, image emblématique figurant dans le rapport Stroop à la suite de la destruction du ghetto de Varsovie. Je me suis appuyé sur le travail de l’historien Richard Raskin qui a publié un ouvrage complet sur cette photographie, intitulé, A Child At Gunpoint, A Case Study in the Life of a Photo, Aarhus University Press, 2004.
Vous pouvez également consulter le dossier paru dans le blog de l'Amejdam en date du 20 novembre 2014. Cliquez ici


Image empruntée ici

Pourquoi choisir une photo ?

Le support visuel est déclencheur de prise de parole. C’est l’élève qui détermine le niveau d’analyse, qui s’exprime en fonction de ce qu’il sait, qui s’interroge en fonction de ce qu’il ne sait pas et qui fait preuve d’autonomie par rapport à un support dont il accepte d’emblée la pertinence. Cette photo pose des problèmes évidents dans la mesure où elle est devenue le symbole de la barbarie nazie alors qu’elle a été prise par un soldat nazi pour figurer dans un rapport officiel. 

Je me suis bien gardé de donner cette information en début de séance car je préférais que les élèves découvrent par eux-mêmes cette contradiction au fur et à mesure de nos échanges. J’ai également travaillé la mémoire visuelle en faisant disparaître l’image de l’écran. C’est une technique classique, génératrice de prise de parole. Il convient lors de la restitution de sérier les réponses, de séparer ce qui est de l’ordre de la dénotation (information neutre) de ce qui relève de la connotation (information subjective). C’est après avoir fait ce travail de « débroussaillage » que j’ai apporté des informations précises concernant l’histoire de cette photo et l’identité des personnages qui ont pu être identifiés.

Les remarques des élèves

Le travail se construit le plus souvent à partir des remarques des élèves et il est essentiel de ne pas stigmatiser leurs lacunes. Le support photographique permet de progresser pas à pas. J’ai été très surpris par la remarque d’un élève en début de séance qui soutenait que l’image de l’enfant du ghetto ne comportait pas de violence. Il entendait par là qu’il n’y avait pas de violence apparente. 

J'ai été désarçonné par cette remarque, mais je n'en ai rien laissé paraître. Au fil de nos échanges, j’ai compris que ses références se situaient dans un « ailleurs » médiatique ou cinématographique et cela m’a permis de recentrer l’attention du groupe sur l’impact d’une photographie. En effet cette photographie est un instant pris entre un avant et un après. Chacun peu aisément imaginer ce qui s’est passé et ce qui va sûrement se passer. La position centrale de l’enfant, menacé par des hommes en armes, fige un moment de violence. J’ai ensuite encouragé les élèves à relever ce que l’on ne voyait pas ou n’entendait pas. L’absence de sang, le recours au noir et blanc, le fait qu’une image ne restitue pas l’univers sonore, peuvent altérer la perception de la violence. Ainsi le groupe a pu s’interroger sur la notion même de violence véhiculée par une image. C’était aussi une façon détournée de les amener à réfléchir sur les images qu’ils consomment régulièrement.

Découvrir

Ce fut une séance de découvertes. Apport d’informations au plan historique, comparaison avec d’autres photos emblématiques, notamment celle prise par Margaret Bourke-White lors de la libération de Buchenwald en avril 1945. 

Pour clore cette séance d'analyse de l'image, j'ai proposé une série de diapositives représentant des tableaux du peintre, Samuel Bak qui a décliné l’image de l’enfant du ghetto avec une force et une sensibilité incomparables.



Image empruntée ici

La séance s’est terminée par la projection du film d’animation, Seven Minutes in the Warsaw Ghetto de Johan Oettinger, 2012,  primé au festival du fil d’animation d’Annecy cette même année. J’ai senti une qualité d’attention exceptionnelle lors de la projection de ce film dont l’intensité dramatique emporte l’adhésion. Le recours à l’animation crée une distance esthétique tout en magnifiant la charge émotionnelle.



image empruntée ici

Pour voir le film, cliquez ici

Émotion (s)

Ce fut pour moi une matinée chargée d’émotions de toutes sortes. Prendre les élèves par la main et les amener à mieux comprendre les images auxquelles ils sont confrontés, est une grande satisfaction. Recevoir en cadeau leur adhésion et leur gratitude, est un moment de grâce pour l’ancien professeur que je suis et que je reste, malgré tout. Me sentir utile auprès de mes anciens collègues est aussi un magnifique présent. Enfin, être reçu avec tant de chaleur par le proviseur du lycée a été un vrai privilège.



© JL+L

Je retourne souvent dans mon ancien lycée. Je déambule dans les couloirs, je gravis les escaliers, les souvenirs affluent avec une précision qui m’étonne à chaque fois. Je suis à la fois l’élève qui y a passé de nombreuses années et le professeur qui a eu le privilège de côtoyer de merveilleux étudiants.


© JL+L

Les plaques à la mémoire des lycéens morts en déportation parce que nés juifs.



© JL+L

Lorsque j’étais élève, dans les années soixante, l’accès au péristyle nous était strictement interdit sous peine de récolter des « mauvais points ». C’était alors le lieu où se réunissaient les professeurs aux interclasses. Nous les regardions de loin, fascinés de constater qu’ils étaient aussi des êtres humains. À certaines heures, nous étions autorisés à sortir par la porte principale et donc, exceptionnellement, nous traversions cette zone interdite, un peu anxieux, mais heureux de partager cet espace réservé à ces personnages que nous admirions et redoutions. Bien plus tard, lorsque j’ai obtenu ma mutation pour le lycée Masséna, c’est avec une certaine fébrilité que j’ai traversé le péristyle.



© JL+L

Des plaques ornent les murs. Une plaque honore les jeunes lycéens tués à Saint-Julien-du-Verdon.  De plus récentes ont été apposées par l’Amejdam grâce à l’action de Henri Koen, professeur de mathématiques en classes préparatoires. Vingt noms figurent sur celle qui se trouve à l'intérieur du lycée, vingt noms d'élèves morts en déportation parce qu'ils étaient nés juifs. 
Le péristyle est un lieu de passage, les plaques sont en évidence. Je me demande souvent si les élèves les remarquent, s’il leur arrive de faire une pause et de lire les noms de ces élèves trop tôt disparus. Une seconde plaque a été apposée à l’extérieur du lycée, juste derrière l’olivier de la paix.



© JL+L

Lire les noms, arrêter quelques instants le cours du quotidien, méditer en silence, c’est une façon de s’approprier le passé pour mieux le transmettre.



© JL+L

Texte et mise en page: Jacques Lefebvre-Linetzky