© Jacques Lefebvre-Linetzky
La Seconde Guerre mondiale fait l’objet de quatre journées commémoratives en France, depuis 1951.
Le 8 mai, fête nationale en 1951 et jour férié en mars 1953.
La « journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation », le dernier dimanche d’avril, instaurée en avril 1954.
Le 16 juillet (date anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv de 1942), instaurée en février 1993 pour commémorer « les persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité du « gouvernement de l’État français (1940-1944) ».
Le 27 janvier (libération du camp d’Auschwitz), « journée de la mémoire de l’holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité », créée sous l’égide du Conseil de l’Europe en octobre 2002.
Dans notre région, l'AMEJDAM était représentée.
Le 24 avril 2015 : Commémoration du génocide
arménien.
Cérémonies émouvantes à Cannes et à Nice.
À Cannes : Cathy et Jean Kleinmann, Clara Majer, Elise et Serge Binsztok et Roger Wolman étaient présents.
À Nice : Madeleine Germain, Michèle Merowka,
Suzanne Beer, mais aussi le président de la communauté niçoise, le président du consistoire
régional, du CRIF, du FSJU, de la LICRA, etc… ont assisté et participé aux cérémonies.
À Nice, © Michèle Merowka
Le 27 avril 2015 : Journée nationale du souvenir des victimes et
héros de la déportation, instaurée par la loi du 14 avril 1954. Le dernier dimanche d'avril a été retenu en raison de sa proximité avec la date
anniversaire de la libération de la plupart des camps, et aussi parce que cette date ne se confondait avec aucune autre
célébration nationale ou religieuse existante.
Denise Holstein, rescapée des camps de la mort, a lu le message officiel lors des cérémonies organisées à Antibes.
L’AMEJDAM était
représentée à Cannes, au Cannet, à Grasse où le maire, Jérôme VIAUD a tenu à
associer officiellement l’AMEJDAM par un dépôt de gerbe à ses côtés.
À Grasse, Michèle Merowka et Jérôme Viaud, maire de Grasse
© Féo Merowka
À noter dans vos agendas
Le 21 mai à 15h,
aura lieu le dévoilement d’une plaque au Collège Fersen dédiée à la mémoire de
quatre fillettes arrêtées à Antibes en 1943 et déportées vers les camps
de la mort.
Dorine, Eliane et Paulette HIRTZ avaient
respectivement 14, 11 et 8 ans. Elles habitaient 22 avenue Thiers ; elles ont été
arrêtées avec leurs parents, Frieda et Edmond, transférées à Drancy et déportées
sans retour le 20 novembre 1943, par le convoi 62.
Hélène
STERN, 14 ans,
demeurait Villa Marie, Boulevard Chancel. Elle a été arrêtée et déportée avec
ses parents Joseph et Margareth, par le convoi 61, parti le 28 octobre de
Drancy vers Auschwitz.
Yom
Hashoah, le 16 avril 2015
© Jacques Lefebvre-Linetzky
J’étais au cimetière du
château le 16 avril dernier à l’occasion de Yom Hashoah. Le ciel était d’un
gris de plomb, les visages étaient graves et concentrés. Les officiels se
succédèrent à la tribune, trois rescapées étaient présentes au premier rang.
Après les allocutions, six bougies furent allumées par les trois rescapées et
trois enfants cachés. Je me suis rapproché et tandis que je prenais
discrètement quelques clichés, mon regard s’est posé sur une chaîne rouillée
que l’on avait détachée afin de permettre l’accès à l’espace dédié à cette
cérémonie. Je ne résistai pas à l’envie de photographier cette chaîne dont je
percevais d’emblée la symbolique complexe. Elle ne délimitait plus un lieu
auquel on ne devait pas avoir accès, on l’avait détournée de sa vocation
première. Rouillée, elle signifiait l’érosion inéluctable du temps. Lorsque je
vis les trois rescapées tenter d’allumer les bougies, cette chaîne devint alors
le symbole de leur asservissement dans les camps de l’horreur. Corps meurtris,
torturés ; mémoire à jamais entravée. J’ai subitement pensé à mon ami
Herman Idelovici qui me disait : « j’ai quitté les camps, mais les
camps de m’ont pas quitté. » Et puis, finalement, je me suis dit que cette chaîne était le
symbole fort de la transmission de la mémoire. Celui ou celle qui se souvient
est le maillon d’une chaîne. Tout cela m’est venu pêle-mêle tandis que je
participais à cette émouvante cérémonie.
© Michèle Merowka