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vendredi 26 juillet 2019

CÉRÉMONIE DU 21 JUILLET À CANNES

FAISANT SUITE À NOTRE BILLET PRÉCÉDENT, VOICI QUELQUES PHOTOS PRISES PAR NOTRE TRÉSORIER, SERGE BINSZTOK, LORS DE LA CÉRÉMONIE QUI A EU LIEU LE MÊME JOUR À CANNES. 



De nombreux membres de l'AMEJDAM étaient présents
On reconnaît ici Roger Wolman à son grand chapeau, 
Roger & Simone Kramer, et Elise Binsztok





Mieux abrités de la chaleur et du soleil que sur le
quai de la gare de Nice, nos amis cannois !


Les personnalités présentes :
M. le MAIRE David LISNARD,  avec, à sa gauche,
M. Gérard BAVARD, Président de la communauté juive de Cannes, 
& M. le Délégué du Ministre des anciens combattants.  


Les choristes, tous de blanc vêtus



M. Bavard annonce dans son discours la pose
prochaine d'une plaque commémorative,
 à la gare de Cannes, 
ce qui correspond à la suggestion que 
nous avions émise en début d'année



M. Lisnard, le maire de Cannes, confirme dans son discours 
la pose prochaine de cette plaque





La cérémonie se clôt comme à Nice
par le dépôt de gerbes devant le monument mémoriel
du cimetière de l'Abadie

(Que ceux qui n'ont pas été identifiés dans ce billet
 nous pardonnent
cette omission bien involontaire !)

Merci à Serge Binsztok qui a couvert pour nous 
cet événement important

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NB. La plaque dont il est question ci-dessus est le résultat d'une requête de longue date. Elle sera apposée en gare de Cannes.

La SNCF, propriétaire des murs de la gare, propose l'ajout d'un "flash code" à cette plaque, un système qui permettra à tous ceux qui sont munis d'un smartphone (et donc à tous les plus jeunes, en particulier) de le scanner, et de découvrir ainsi des informations détaillées, que nous fournirons, sur ces déportés : leur nom et prénoms, date et lieu de naissance, bien sûr, mais aussi des photographies et, quand nous en disposerons, des éléments biographiques. 

Par ailleurs, tous les noms des déportés de la région de Nice figureront sur le "Mur des Déportés juifs partis de la gare de Nice vers les camps de la mort" – en cours d'élaboration devant le Cimetière juif du Château, à Nice. 



Crédit photo © Jacques Lefebvre-Linetzky


Bien entendu, tous ces noms seront à nouveau gravés sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah qui est en cours de rénovation, à Paris. 

Vous pouvez lire ci-dessous le message de Serge Klarsfeld, Président des FFDJF. 


Discours de Serge Klarsfeld
Lu par Claude Baylet
Le 16 juillet 1942 Paris et la zone occupée ont connu les terribles rafles de Juifs considérés comme apatrides. Etaient visés les Juifs ex-allemands, autrichiens, tchèques, polonais et russes, qui n'avaient plus de représentation pour les protéger ainsi que leurs enfants qui, dans leur grande majorité, étaient de nationalité française.
Au lieu de refuser d'arrêter les Juifs apatrides et Juifs étrangers, Vichy avait accepté de mettre à la disposition des Allemands son administration préfectorale et sa police. Vichy disposait pourtant de puissants atouts pour refuser d'arrêter les familles juives : son économie tournait à plein régime pour l'effort  de guerre hitlérien, la grande flotte de l'amiral Darlan était toujours intacte et neutre; Vichy défendait son empire colonial contre les alliés et la police française assurait la sécurité des troupes d'occupation. En acceptant d'arrêter les Juifs pour le compte des Allemands le gouvernement de l'Etat Français se rendait complice d'une solution finale de la question juive annoncée publiquement par Hitler et dont le sens macabre ne pouvait être ignoré à partir du moment où l'on devait arrêter et déporter à l'Est des petits enfants qu'on allait séparer de force de leurs parents déportés avant eux.
Les Juifs de la zone libre se croyaient à l'abri de ces rafles derrière une ligne de démarcation hermétique. Ils se trompaient. Dès le 5  mai, confronté au chef de la police nazie, Heydrich, Bousquet chef de la police de Vichy lui avait demandé s'il ne pouvait également déporter les Juifs apatrides internés en zone libre où, il faut le rappeler, des dizaines de milliers de Juifs avaient été internés dès la loi du 4 octobre 1940 qui permettait aux préfets d'interner administrativement les étrangers "de race juive". Les camps de Juifs de la zone libre, soulignons le, ont précédé les camps de Juifs de la zone occupée et la mortalité y était très forte faute d'alimentation et d'hygiène.

Ainsi dès la fin des rafles de juillet en zone occupée, préfets et intendants de police des 40 départements se sont consacrés à préparer cette grande rafle de la zone libre. D'abord furent transférés au camp de Drancy en zone occupée 3 200 Juifs déjà internés à Gurs, au Vernet, à Recebedou, à Noé, aux Milles; puis 1200 Juifs devenus des travailleurs forcés; enfin eut lieu le 26 août la grande rafle à travers toute la zone libre qui entraina vers Drancy des trains de marchandises contenant plus de 5 500 Juifs de tous âges appartenaient aux nationalités que nous avons citées. 10 000 Juifs furent livrés à la Gestapo en provenance d'un territoire où il n'y avait ni armée ni police allemande ; c'est un cas unique en Europe. De la Gare de Nice sont partis le 31 août 560 Juifs dont 480 arrêtés dans les Alpes-Maritimes, 40 dans les Basses Alpes et 40 à Monaco. Ils  furent tous concentrés avant de partir à la caserne Auvare. Le souvenir de tous ces Juifs arrêtés en ces divers lieux et plus tard après l'occupation de la zone libre par les Allemands a été préservé et, en particulier, le souvenir des enfants déportés a été marque par l'apposition de nombreuses plaques commémoratives. Notre association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France y a joué un rôle important et poursuit cette œuvre de mémoire : en 2020 sera inauguré à Nice devant le cimetière israélite le Mémorial de tous les Juifs déportés à partir de la Gare de Nice. Les Juifs raflés à Cannes y figureront. J'espère que nous serons nombreux à participer à l'édification de ce Mémorial par la Mairie de Nice.

ET, POUR CLORE CE BILLET, nous pouvons déjà dire que notre prochaine pose de plaque aura lieu dans le village d'Opio, en mémoire de cinq hommes d'une même famille Bocobza, dont trois jeunes de moins de 20 ans, qui y ont été arrêtés en février 1944. N'hésitez pas à nous contacter si vous pensez avoir des informations personnelles à leur sujet. 



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Sauf mentionné autrement : crédits photo © S.Binsztok
Texte et mise en page de ce billet : Cathie Fidler

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