NICE, LES ANNÉES NOIRES, 1940-1944
Centre Universitaire Méditerranéen
65,
Promenade des Anglais, Nice
Mercredi 3 & jeudi 4 février 2016
Colloque organisé par
Viviane Harroch sous la direction scientifique de Jean-Louis Panicacci, maître
de conférences honoraire à l’Université de Nice Sophia Antipolis et de Jérémy
Guedj, docteur en histoire contemporaine, chercheur à l’Université de Nice
Sophia Antipolis.
UN DOUBLE REGARD
Tout d’abord celui des
historiens et des chercheurs qui vont explorer différents aspects de cette
période foisonnante et tragique. Il y aura également la présence de témoins
directs de cette période, témoins sauvés par le réseau Marcel et par Angelo
Donati. Du fond des ténèbres, la lumière est venue grâce à des femmes et à des
hommes courageux qui, au péril de leur vie, ont sauvés de nombreuses familles et
quantité d’enfants.
LE TITRE ET L'AFFICHE
« Nice, les années noires, 1940-1944 ». Ce titre, suggéré par
Jean-Louis Panicacci, éclaire et circonscrit le propos de manière rigoureuse
aussi bien dans le temps que dans la thématique abordée. L’affiche s’inscrit
dans cette même approche, mais ajoute une dimension lumineuse qui renvoie au
courage de celles et ceux qui ont sauvé des vies en bravant tous les dangers.
Le miroitement des vagues qui s’échouent sur la plage de galets, la présence
d’une branche de palmier sont des évocations symboliques de la permanence de la
beauté de cette région que la folie des hommes n’est pas parvenue à
souiller.
À L'ANTENNE
Extrait de l’entretien avec Viviane Harroch lors de l’émission, Au nom des enfants : Rendre hommage
et explorer une période sombre de l’Histoire niçoise.
Au départ, je ne
m’imaginais pas proposer un colloque. Mon histoire démarre avec la lecture du
livre, Charlotte, de David Foenkinos
et dans lequel, à un moment donné, il évoque le nom d’Angelo Donati. Or,
lorsque je lis le nom d’Angelo Donati, cela éveille en moi immédiatement des
souvenirs de récits que mes parents ont fait concernant la période de la
guerre, lorsqu’ils ont dû fuir Nice en 1943 et qu’ils ont rejoint l’Italie,
puis la Suisse grâce à un réseau de passeurs qu’Angelo Donati avait lui-même utilisé
pour se réfugier en Suisse.
Et donc, quand j’ai lu ce nom-là, tout-à-coup cela a pris une dimension étonnante. J’ai voulu comprendre, savoir qui il était, comment il avait connu mes parents, comment il les avait aidés, retracer cette histoire. Je suis partie dans une enquête complètement obsessionnelle avec des recherches tous azimuts. J’ai évidemment commencé par le plus simple, c’est-à-dire, la famille qui, en fait, ne savait pas tellement de choses. J’ai enquêté auprès du Centre de Documentation Juive Contemporaine, j’ai consulté les archives de la police, j’ai contacté Yad Vashem en Israël et je me suis retrouvée avec une somme de documents incroyable. J’ai trouvé que c’était un personnage tellement étonnant qu’il méritait que la ville de Nice s’y intéresse aussi et donc après avoir rencontré Maurice Niddam, président du Consistoire de Nice, qui m’a tout de suite donné son accord pour qu’on lui rende hommage à la Synagogue, je suis allée voir Christian Estrosi à qui j’ai raconté qui était Angelo Donati. Il également accepté que la ville de Nice salue la mémoire d’Angelo Donati. Donc, c’était pour moi le point de départ de cette histoire et c’était ce qui était important.
Et puis, ce qui était inattendu, c’est que, en entrant dans cette histoire, je suis entrée dans l’Histoire et que, en faisant ces recherches, j’ai eu accès à une masse de documents essentiels. J’ai donc eu envie de proposer un colloque où l’on mettrait en lumière, ce qui s’était passé sous le régime de Vichy, ce qu’avait été l’occupation italienne et en quoi elle était différente de l’occupation allemande. J’ai eu envie d’explorer ce qu’était la vie des Niçois, le rôle des inconnus, le rôle de l’Église catholique, mais également celui des pasteurs protestants.
Et donc, quand j’ai lu ce nom-là, tout-à-coup cela a pris une dimension étonnante. J’ai voulu comprendre, savoir qui il était, comment il avait connu mes parents, comment il les avait aidés, retracer cette histoire. Je suis partie dans une enquête complètement obsessionnelle avec des recherches tous azimuts. J’ai évidemment commencé par le plus simple, c’est-à-dire, la famille qui, en fait, ne savait pas tellement de choses. J’ai enquêté auprès du Centre de Documentation Juive Contemporaine, j’ai consulté les archives de la police, j’ai contacté Yad Vashem en Israël et je me suis retrouvée avec une somme de documents incroyable. J’ai trouvé que c’était un personnage tellement étonnant qu’il méritait que la ville de Nice s’y intéresse aussi et donc après avoir rencontré Maurice Niddam, président du Consistoire de Nice, qui m’a tout de suite donné son accord pour qu’on lui rende hommage à la Synagogue, je suis allée voir Christian Estrosi à qui j’ai raconté qui était Angelo Donati. Il également accepté que la ville de Nice salue la mémoire d’Angelo Donati. Donc, c’était pour moi le point de départ de cette histoire et c’était ce qui était important.
Et puis, ce qui était inattendu, c’est que, en entrant dans cette histoire, je suis entrée dans l’Histoire et que, en faisant ces recherches, j’ai eu accès à une masse de documents essentiels. J’ai donc eu envie de proposer un colloque où l’on mettrait en lumière, ce qui s’était passé sous le régime de Vichy, ce qu’avait été l’occupation italienne et en quoi elle était différente de l’occupation allemande. J’ai eu envie d’explorer ce qu’était la vie des Niçois, le rôle des inconnus, le rôle de l’Église catholique, mais également celui des pasteurs protestants.
LES TEMPS FORTS
Mercredi 3 & jeudi 4
février 2016 :
Le colloque : Nice,
les années noires : 1940-1944.
Pour consulter le programme détaillé, cliquez ici
Mercredi 3 février 2016 à 12h :
Inauguration de l’exposition Charlotte Salomon, vie ou théâtre ? par Monsieur le Maire de Nice, Christian Estrosi, au Musée Masséna 65, rue de France à Nice. L’exposition se déroulera du 5 février au 24 mai 2016.
Mercredi 3 février 2016 à
19h :
Hommage à Angelo Donati à la Grande Synagogue de Nice en présence de Serge Klarsfeld, David Foenkinos, Marianne et Rolf Spier-Donati.
Jeudi 4 février à
9h00 :
Pose de la plaque commémorative par la ville de Nice en hommage à Angelo Donati au 37 bis, Promenade des Anglais à Nice.
Vendredi 5 février :
Projections et conférence à la Cinémathèque de Nice
14h : Les Visiteurs du soir, Marcel Carné, 1942.
16h : Conférence, « 1940-1944, Nice capitale du cinéma » par René Prédal, universitaire, essayiste, critique cinématographique, théoricien et historien du cinéma.
17h 30 : Les Enfants du paradis, Marcel Carné, 1945.
Deux membres d’honneur de
notre association, Serge Klarsfeld et Jean-Louis Panicacci interviendront durant ce colloque, de même que
notre présidente, Michèle Merowka et Daniel Wancier, membre du bureau de
l’AMEJDAM et président de Yad Vashem Côte d’Azur. Jeannette Wolgust, sauvée par
le réseau Abadi, viendra témoigner. Notre association a, depuis sa création,
noué des liens très forts avec Les Enfants et Amis Abadi et particulièrement
avec sa présidente, Andrée Poch Karsenti. Consultez le programme pour davantage
de détails concernant leurs interventions respectives.
Moussa Abadi et Odette Rosenstock
Image empruntée ici
Les Enfants et Amis Abadi, cliquez sur le lien ici
Si vous désirez écouter ou réécouter l'émission consacrée à ce colloque, cliquez ici
Texte
et mise en page : Jacques Lefebvre-Linetzky
Entretien :
Michèle Merowka et Jacques Lefebvre-Linetzky
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