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mercredi 12 septembre 2018

ENFIN RENTRÉS !

L'été s'achève, nous sommes rentrés et heureux de vous retrouver sur ce blog, afin de vous souhaiter, tout d'abord, une douce année nouvelle : Shana Tova à vous tous et toutes !

Une année de plus, et de nombreuses bougies à souffler pour un membre d'honneur de notre association : Georges Loinger, l'oncle de notre présidente, Michèle Merowka, qui nous détaille ci-dessous la cérémonie qui a entouré son 108ème anniversaire ! Vous avez bien lu, il a 108 ans !

Georges Loinger est né le 29 août 1910. 

Ce 29 août 2018, sa famille et ses amis étaient réunis autour de lui quand il a soufflé les bougies inscrivant son âge avec par petite flamme dansante.
Parmi les personnalités présentes : 
Aliza Bin Noun, Ambassadeur d’Israël lui a remis le 27 juin un diplôme de reconnaissance pour le sauvetage des enfants juifs pendant la 2ème Guerre mondiale  et  pour l’aide apportée à l’Etat d’Israël avec la création de la compagnie de Navigation ZIM-Shoham qu’il a dirigée jusqu’à sa retraite.

De gauche à droite :
Georges, 
Aliza Bin Noun, ambassadeur d’Israël en France 
& Elie et Etty Buzyn


Elie et Etty Buzyn étaient également présents : Elie, survivant d’Auschwitz, médecin orthopédiste et son épouse, Etty, psychologue clinicienne, psychanalyste française, et auteur de nombreux livres sur la petite enfance et les relations parents-enfants.
Haïm Korsia, Grand Rabbin de France, Francis Kalifat, président du CRIF, et Jean-François Guthmann, Président de l’OSE évoquèrent la vie et l’engagement de ce Mensch qui fait l’admiration de tous pour ce qu’il fit et ce qu’il est encore. 


De gauche à droite : 
Jean-François Guthmann, président de  l’OSE
Haïm Korsia, Grand-Rabbin de France
Francis Kalifat, Président du Crif France

Georges en compagnie de son fils Daniel,
derrière le gâteau !

Puis Charles, le « jeune » frère de Georges, 98 ans, prit la parole en rappelant qu’ils étaient les deux seuls membres de la fratrie encore de ce monde, Georges à Paris et lui en Israël, et sa très nombreuse descendance est une victoire contre le nazisme et l’antisémitisme. 

Son fils Daniel l’accompagnait ; lui qui fit en Ethiopie, le même travail que Georges en France pendant la guerre : le sauvetage des Juifs en danger de mort. 



Tania (à gauche sur la photo) et Beate Klarsfeld (sans Serge) étaient également présentes ainsi que Katy Hazan, historienne de l’OSE, Michèle Schneeberg et Philippe Weyl, Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Plusieurs membres de la famille de Georges complétaient cette assemblée.  

Frida Wattenberg est une amie de longue date de Georges, l'une de ces jeunes filles engagée dans la Résistance Juive, la seule présente à cette fête.


À la fin des discours, Frida a pris la parole pour raconter, d’une voix très claire, comment avec l’OSE (œuvre de Secours aux Enfants) elle convoyait les enfants juifs en péril qu’elle confiait à Georges pour qu’il organise leur passage en Suisse. Plusieurs milliers d’enfants doivent la vie à ces jeunes qui ont parfois fait le sacrifice suprême pour les sauver. 

 Georges  et son frère Charles, 
entourés de plusieurs membres de leur famille

Samedi 1er septembre, Georges était l'invité d'honneur à l'office religieux du Moadon, et tous les fidèles lui ont rendu hommage à son arrivée. 

Nikolaus Meyer-Landrut, Ambassadeur d'Allemagne était présent, lui qui, mardi 12 juillet 2016, avait remis à Georges les insignes de l'Ordre du Mérite pour avoir sauvé des enfants juifs persécutés par les Nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale.  

Cérémonie religieuse et chaleureuse, où après la grand Rabbin de France, et l’ambassadeur d’Israël, Georges a pris la parole, ainsi que son frère Charles, son neveu Daniel Limor et sa nièce Tamar Loinger Nezer, qui fit le récit des actions de sa mère, Fanny, elle aussi très impliquée dans le sauvetage des enfants. Elle a sauvé plus de 400 enfants, sortis de différents camps : Camp des Milles, Rivesaltes, etc … 

Et nous disons à M. Georges Loinger : 
"Jusqu'à 120 ans !"

Récit & crédits photos : © Michèle Merowka



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Autre événement de la rentrée, la traditionnelle "Marche de la Mémoire", qui a lieu à Saint-Martin Vésubie chaque année, le 1er dimanche de septembre. 

Petit rappel : 

Entre le matin du 9 septembre 1943 et le 13 à midi, environ 1000 Juifs étrangers, assignés à résidence forcée à Saint-Martin Vésubie par les autorités italiennes d'occupation, firent l'ascension des sentiers conduisant vers l'Italie par les cols de Fenestre (2474 m) et de Cerise (2543 m) afin de fuir le génocide programmé par les nazis. 
Réfugiés provenant de toute l'Europe, parmi lesquels des enfants en bas âge et des vieillards, ils parvinrent dans la vallée du Gesso pour y trouver refuge, lequel pour 340 d'entre eux se termina par la déportation à Auschwitz intervenue en novembre 1943. 

De nombreux membres de l'AMEJDAM étaient présents aux cérémonies qui ont accompagné cette marche du souvenir, et notamment, du côté italien, Madeleine Germain, notre vice-présidente, et Yaële Lerner, membre du bureau, ainsi que l’historien Jean-Louis Panicacci, président du Musée de la Résistance azuréenne, membre d’honneur de notre association.  Le départ étant à Terme di Valdieri. Je le cite : 


« Le versant piémontais est plus court et possède moins de dénivelé mais l'ancien sentier militaire italien a été bouleversé par de fréquentes avalanches si bien que l'on traverse beaucoup d'éboulis. En revanche, à la descente, on éprouve le même sentiment que les fugitifs de septembre 1943 en découvrant la beauté du massif de l'Argentera et des prairies en fleurs traversées par des torrents, voire des cascatelles auxquelles viennent s'abreuver les chamois. »

Madeleine Germain, qui nous y a représentés vendredi soir, a insisté sur l’implication extraordinaire des Italiens non-juifs qui commémorent l’événement d’une façon admirable et extrêmement chaleureuse. Deux concerts, très appréciés, ont été donnés, au cours d’une cérémonie qui a rassemblé une centaine de personnes dans une salle de Borgho San Dalmazzo. Des petits-enfants de personnes qui avaient fait la marche en 1943 pour fuir étaient venus des États-Unis pour témoigner. L’événement a du reste été couvert par France 3, vous l’avez peut-être vu. 

Jean-Louis Panicacci nous a confié ceci : 


"S'il avait fait un orage violent (descendu jusqu'à la plaine) le vendredi après-midi, et s'il avait plu le samedi après-midi jusqu'en plaine, nous n'avons eu aucune séquelle météorologique le dimanche, bien que beaucoup de pèlerins italiens se plaignaient du froid au sommet (en fait il faisait 10 à 12° soit deux fois plus que l'an dernier à Fenestre).
Il y avait environ 105 à 110 marcheurs, soit 61 Italiens avec 14 Américains (descendants de Chaya Roth et de Gitta Fajerzstein) et 3 Français  (JLP, Roman et Faini) venus de Terme di Valdieri, 26 Français (dont 12 élèves d'Eric Gili), 3 Britanniques (dont David Bernheim) et 2 Allemands (le couple Scheer-Stock) venus du Boréon."

De gauche à droite : 
Jean-Louis Panicacci
Sandro Capellaro, & Daniel Wancier
(Crédit photo © Piera Capellaro.)

Nous félicitons ceux et celles qui ont fait une route dangereuse, sous un brouillard terrible pour arriver à Borgho, par une température de 10° à 12°, ou sous l’orage. Les Italiens eux-mêmes ont remercié Madeleine Germain de ce petit exploit ! 

D’autres membres de l’AMEJDAM étaient présents à Saint-Martin Vésubie, soit pour entreprendre la marche, soit pour accueillir les marcheurs à leur retour. Parmi eux : Roger Wolman, Daniel Wancier, Michèle et Jo Harrar, ainsi que Suzanne Beer et Esther Hannah sa petite fille de cinq ans, qui a grimpé jusqu'au sommet comme une grande ! 

Comme chaque année, Monsieur le rabbin David Touboul, du Mouvement Massorti de Nice, a récité de Kaddish à la fin de la cérémonie, et des cailloux ont été déposés près de la stèle. 

La mémoire a été ainsi ravivée, et le souvenir de tous ces malheureux, honoré. 


EN CONCLUSION, L'ARTICLE DE NICE-MATIN :





À bientôt ici, et sur RCN (89.3) chaque mardi, lors de notre émission, AU NOM DES ENFANTS !



Rédaction et mise en page de ce billet : Cathie Fidler.




















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