LE 24 AOÛT À OPIO : HOMMAGE ET MÉMOIRE

Chaque année le village d'Opio célèbre la Libération d'août 1944, qui annonça la fin de la Seconde Guerre mondiale. Organisée de main de maître par son maire, M. Thierry Occelli, et son conseil municipal, cette importante cérémonie réunit également les maires de Châteauneuf-de-Grasse (M. Emmanuel Delmotte), du Bar-sur-Loup (M. François Wyszkowski) et du Rouret (M. Gérald Lombardo). 

Les lecteurs et lectrices de ce blog se souviennent sûrement que l'an dernier, à la même date, notre association a contribué à la pose d'une plaque commémorant les cinq membres d'une même famille juive qui y furent arrêtés, pour être ensuite déportés vers les camps de la mort. Pour mémoire, suivre CE LIEN. 

Cette année, nous avons eu l'honneur et le plaisir de recevoir une invitation du maire de ce village, M. Thierry Occelli, afin que nous soyons à nouveau présents sur les lieux, et que nous puissions fleurir à nouveau cette plaque en mémoire de la famille Bocobza. L'accueil de Monsieur le Maire et de ses adjoints a été particulièrement chaleureux. Nous avons été très sensibles à l'invitation "ouverte" qui nous a été faite de revenir à Opio chaque année, et de donner à notre commémoration l'ampleur que nous souhaiterons lui accorder. 

La gerbe de l'AMEJDAM et celle de la mairie d'Opio
Photo © Michèle Merowka

En ouverture, Serge Binsztock, notre trésorier,

a lu une partie du texte qui figure sur cette plaque.

Être à nouveau devant cette plaque nous a permis de donner de vive voix les informations complémentaires que nous avions trouvées au sujet de cette famille, et du contexte de son arrestation – autant d'éléments que nous vous invitons à relire en suivant ces deux liens, ICI et LÀ.

Nous avons aussi insisté sur le fait que, malgré cette tragique arrestation, des enfants et des adultes ont été sauvés à Opio grâce au silence de ses habitants, et à leur solidarité, en prononçant ces paroles :

"Une chose est certaine : dans un village aussi petit qu'Opio les informations devaient circuler de bouche à oreille de voisin sans aucun problème. À cette époque, le village manquait de tout. Les restrictions alimentaires y étaient épouvantables et délétères. Les incitations à la délation contre récompense devaient être fortes. Le fait que ces enfants (et sans doute d'autres) aient pu être cachés si longtemps, et sauvés d'une mort certaine, prouve le bon cœur et la solidarité de ses habitants d'alors. Ils font partie des Justes anonymes qui méritent notre plus grand respect. 

Qu'ils en soient ici remerciés, ainsi que leurs descendants. Et merci à vous, qui continuez à honorer leur mémoire, en ce jour de Libération du Pays de Grasse. "

De gauche à droite :

Cathie Fidler, Serge Binsztock, Michèle Merowka

et Thierry Occelli

Photo © S. Beer

M. Thierry Occelli, maire d'Opio. 

   

Monsieur le Maire a ensuite clos cette partie de la cérémonie en déposant avec sa première adjointe, Mme Marie-Claude Salmon, deux petits cailloux sur la stèle... une très touchante attention à l'égard de la tradition de notre communauté. 

Nous sourions enfin sur cette photo 

à l'issue de cette seconde 

et superbe célébration mémorielle. 

Cette cérémonie sur le Rond-Point de la Libération a naturellement été suivie de celle en hommage de cette même libération par les Alliés. 

Photo © Michèle Merowka

Les discours des élus présents – et notamment celui de M. Lombardo, maire du Rouret –, empreints d'une grande sincérité, ont été pertinents, rappelant la nécessité de lutter contre toutes les tyrannies et discriminations. 

Nous avons aussi noté la présence dans l'assistance 

de nombreux membres de l'AMEJDAM, 

venus de Nice et d'ailleurs pour assister à

cette commémoration

Photo ci-dessus : 
Christian Dubois, Président de l'Association
des Anciens Combattants du Rouret et d'Opio,
en charge du déroulé de la cérémonie

Le protocole a été respecté avec un magnifique déroulé : le lever des couleurs, les dépôts de gerbes, les hymnes de quatre nations victorieuses (les USA, le Canada, le Royaume Uni et la France)... ont ému les nombreux présents (masqués), qui ont ensuite partagé le verre de l'amitié, en respectant bien entendu les mesures barrières, COVID oblige, hélas.   

 Au centre et à droite :
le commandant de réserve des troupes de Marine, Jean-Claude Leconte, 
et le colonel Gilles Lecuyer

L'AMEJDAM se réjouit d'être ainsi associée de manière pérenne à l'histoire de ce village et du pays de Grasse. Notre travail mémoriel est pris en compte, et nous savons aussi que dès que la situation sanitaire le permettra, il se poursuivra auprès des enfants des écoles de ce beau village. 

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Texte et mise en page de ce billet : Cathie Fidler
Sauf indiqué autrement, les photos sont celles de ©Jacques Lefebvre-Linetzky. Merci de créditer leurs auteurs si vous souhaitez les ré-utiliser. 

Toutes nos excuses vont à ceux et celles que nous n'avons pu identifier ou nommer dans ce billet. Qu'ils soient également remerciés d'avoir participé à la réussite de cet événement si spécial.